Rui Pinto, condamné pour les « Football Leaks »
Rui Pinto, le hacker portugais à l’origine des célèbres « Football Leaks », a enfin reçu sa punition. Le tribunal de Lisbonne l’a condamné à une peine de quatre ans d’emprisonnement avec sursis pour plusieurs crimes informatiques et tentative d’extorsion contre Doyen Sports, un important fonds d’investissement du monde du football. Selon les accusations, Pinto aurait tenté d’extorquer entre 500 000 et un million d’euros au responsable de Doyen, Nélio Lucas, en le menaçant de continuer à publier des documents compromettants s’il ne payait pas.
Les révélations de Rui Pinto
Rui Pinto s’est fait connaître en 2015 en révélant certaines informations choc. Parmi celles-ci, on peut citer les salaires de certaines stars du football, une accusation de viol à l’encontre de Cristiano Ronaldo (finalement classée sans suite), les stratégies de contournement du fair-play financier de Manchester City et le fichage ethnique présumé au PSG. Ces révélations, relayées par les médias, ont grandement secoué l’industrie du football.
Cependant, la juge-présidente a expliqué que « la liberté d’informer ne permet pas de justifier la violation de la vie privée » pour justifier la condamnation de Rui Pinto, qui est à la fois un prévenu et un témoin protégé de la justice portugaise. Sur les 89 crimes informatiques dont il était accusé, Pinto n’a finalement été condamné que pour cinq faits d’« accès illégitime » à des systèmes informatiques et trois faits de « violation de correspondance aggravée », selon Margarida Alves.
Un dernier secret non révélé
Il est dommage que Rui Pinto n’ait pas eu le temps de dévoiler une information potentiellement explosive avant d’être arrêté. En effet, il n’a pas eu la chance de révéler les détails de la relation entre Jean-Michel Aulas (le président de l’Olympique Lyonnais) et Textor, un investisseur technologique. Cette révélation aurait pu faire l’effet d’une bombe dans le monde du football français.